16 octobre - 18 décembre 2009 (prolongé le 28 février 2010), Galerie corridor23, Berlin
Ce n'est pas seulement la couleur sur la toile.
Les images d'Ibrahim Coskun ont un fort effet d'aspiration. Déjà lors de la première rencontre avec eux, nous sommes capturés par l'intensité de leur expression. Cette peinture est expressive, mais en même temps abstraite, mais sans aucun contenu. Nous rencontrons une remarquable qualité picturale qui dépasse le quotidien, qui augmente d'une image à l'autre.
Tout semble perturbé, inconfortable et dérangeant. L'œil du spectateur est suivi d'un coup de pinceau, ainsi que du style de la spatule, et tente de trouver le contenu, le caractère de ce qui est présenté ici. La couleur s'exprime dans ces œuvres avec tout le pouvoir.
L'agitation décrite ci-dessus dans les images elles-mêmes n'est donc pas purement esthétique. Il caractérise le monde intérieur du peintre.
Un phénomène pittoresque détermine presque toutes les images de cette série: c'est la dialectique de proximité et de distance.
La couleur détermine le monde d'humeur du peintre, avec une exclusivité écrasante. Pour le peintre - et aussi pour le spectateur - s'échapper n'est pas possible. La couleur tourbillonne comme son essence intérieure, elle éclate et tonnerre également, et littéralement chaque point fait partie d'un flot de couleurs.
Quand le bleu se propage, on sent qu'un grand flot d'eau rend cette image inhabitable.
Dr. Tayfun Belgin